Santé : la peau se fragilise chaque jour
a peau correspond à cette enveloppe qui protège chacun de nous d’autrui, cette frontière qui sépare le soi du non soi. Mais, la peau c’est avant tout un organe vivant, en continuel remaniement, un organe complexe aux multiples fonctions.
Organe visible de notre corps, la peau représente le 1/16e de notre poids et une surface de plus de deux mètres, se compose de trois structures très différentes qui sont, en allant de l’extérieur vers l’intérieur : l’épiderme, le derme, l’hypoderme.
La peau joue un rôle sensoriel et tactile. Grâce aux terminaisons nerveuses des différents corpuscules tactiles répartis dans l’épiderme et le derme, la peau est sensible au toucher, à la traction, à la pression, aux caresses, au chaud, au froid. Elle participe à l’équilibre intime de l’individu à tous les instants et devient pour l’homme une sorte de septième sens.
Epiderme et système nerveux : même origine embryonnaire à partir du même feuillet ectoblastique. Cette identité embryologique entre le système nerveux et la peau permet de mieux comprendre ce rôle émotionnel de la peau capable d’enregistrer tous les conflits de la vie, de l’émotion à la peur, de la colère à l’indifférence. Il expliquerait aussi cette relation étroite entre la peau et les organes profonds tels que le névraxe et les viscères. Toute excitation d’un organe profond se répercute sur les organes voisins. La peau devient ainsi une sorte de clavier « cuti-musculo-viscéral » dont chaque touche est reliée aux territoires plus profonds.
La peau est une sorte de miroir qui renvoie aux autres l’image de notre propre personne. Etant visible à la fois par nous-même et par ceux qui nous entourent, la peau devient un véritable support de communication. Cette peau miroir peut aussi devenir source de rejet social en raison de sa couleur ou tout simplement de lésions, de maladies, de dermatoses capables de produire dégoût pour ceux qui nous entourent ou même pour toute une société (lépreux au Moyen Age).