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Le retable de Roquefixade

roquefixade.JPGIl retrouve peu à peu son lustre d’antan grâce aux interventions expertes des restaurateurs: dépoussiérage, nettoyage avant de traiter les boiseries dévorées par les insectes xylophages, consolidation de toutes les parties affaiblies en injectant du durcisseur, réfection des enduits et apprêts avant de poser à certains endroits la dorure à la feuille d’or 23 carats…

Certaines pièces trop endommagées par l’humidité ont même été refaites à l’identique.

Un travail minutieux réalisé avec des instruments chirurgicaux  où rien n’est laissé au hasard.

Il connaît bien son métier, après une solide formation aux beaux Arts de Paris complétée par des études universitaires en Arts Plastiques, ce professionnel a acquis après plus de 20 ans d’activité un savoir-faire au service des monuments historiques, musées et collectivités, une expérience à toute épreuve en matière de décors muraux (peintures murales, bois polychromes et dorés).

Son atelier, longtemps basé à Saint-Girons, vient de déménager à Lavaur dans le Tarn, une position centrale qui lui permet de rayonner dans les régions du grand Sud.

Ici on lui doit les restaurations des retables de Surba (17e), Galey, Castillon ou Pamiers (Notre Dame du Camp ou la Cathédrale): «compte tenu de l’architecture de ce bâtiment à nef unique, le retable vient fermer l’abside du cœur […]

Il y avait beaucoup de travail car cette œuvre monumentale était encrassée et les apprêts à la colle de peau sont une matière très sensible à l’humidité et aux insectes […] il aura fallu donner force à cette structure qui avait des défaillances.

Nous avons ajouté des pièces de bois au dos pour garantir une bonne tenue de l’ensemble […] on ne fait pas ce genre d’opérations tous les dix ans !
»

Car si le volet conservation représente les 2/3 de son travail, la restauration a été réalisée en suivant le choix esthétique de conserver la polychromie rajoutée au XIXe siècle:

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